Espaces de travail partagés

Points de vigilance

En PME, la proximité forte entre les collaborateurs implique que votre participation à la démarche, en tant que dirigeant, est rendue davantage visible. Il importe de prendre conscience que votre implication est primordiale pour mener le projet à terme. Il s’agit de ne pas négliger l’impact que votre exemple – positif ou négatif – aura sur vos collaborateurs et, in fine, sur la crédibilité de l’initiative. Par exemple, faire passer tous vos employés sur un flexdesk en conservant, dans le même temps, votre propre bureau personnel a de fortes chances de créer une certaine incompréhension.

Les principaux enjeux de l’utilisation d’espaces de travail partagés se situent tant au niveau de l’individu qu’à celui de l’organisation.

Au niveau de l’individu

Lorsque les bureaux ne sont plus fixes, l’expression d’un sentiment de dépersonnalisation du lieu de travail est presque inévitable, de même que la mise en place de stratégies de contournement (laisser l’endroit vide mais posséder une grande armoire remplie de documents derrière), de re-territorialisation (apposer une photo personnelle tous les matins sur le bureau choisi) ou d’appropriation d’espaces (s’asseoir tous les jours au même endroit, de sorte qu’il existe une norme implicite indiquant que « tel bureau est à tel employé »).

Ces comportements ne doivent pas être ignorés. A vous d’envisager leur existence à la lumière des objectifs fixés en amont de la démarche. Par exemple, l’occupation systématique du même bureau par un collaborateur (employé, manager ou membre de la direction) s’avère problématique si l’objectif est de favoriser une rotation du personnel afin de susciter des échanges entre personnes se côtoyant auparavant peu.

Au niveau de l’organisation

Les principaux effets sur le collectif de travail sont une modification de la visibilité et du contrôle. Les échanges confidentiels et les entretiens personnels sont désormais plus visibles, il n’est plus possible de pousser discrètement la porte du supérieur hiérarchique. Les nouveaux espaces de détente (coffee corner) sont à la vue de tous et le contrôle par les pairs est plus grand. La visibilité décroît par contre lorsqu’il est impossible de déterminer où se trouve telle personne à tel moment.

Pour ces raisons, il est indispensable :

  • de prévoir des lieux d’isolement et des salles de réunion en suffisance ;
  • d’organiser régulièrement des moments d’échange privés entre manager et managés, afin que la convocation devant les autres travailleurs d’un managé par un responsable ne rime pas systématiquement avec une annonce négative et afin d’éviter que des discussions personnelles ne deviennent publiques.

Découvrez ici le témoignage d’une entreprise :